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Ren’être

ren'être illustration sur commande

Du drame à la renaissance

Ce tableau, c’est une partie de mon histoire. Il reflète l’éclat de la vie. Mais l’histoire qu’il abrite est à la fois aussi éclatante et belle, que douloureuse et sombre. 

Voici ce qu’il témoigne

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Arrivée, à l’aube de mes 18 ans, j’avais soif de découverte et d’indépendance. Je voulais passer mon premier été, seule. Me responsabiliser. Me découvrir en tant qu’adulte. Des rêves plein la tête. Pour ce faire, j’ai décidé de réaliser un stage d’été en ébénisterie car c’est le métier que je voulais réaliser plus tard. Alors je suis partie seule, dans le Jura, dans l’entreprise d’une connaissance… 

C’est là que tout a basculé. 

S’en est suivi un long chemin de guérison. Et ce tableau est le fruit de ma première étape sur ce parcours. Une retraite spirituelle, de laquelle je n’osais rien attendre. En voici le témoignage.

Mon Témoignage suite à la retraite

Lorsque cette retraite c’est présentée à moi, j’étais dans un tunnel ténébreux dont je ne voyais pas le bout. J’étais dans une période de noir complet. J’avais tout perdu : mon innocence, ma pureté mais surtout ma dignité et ma joie de vivre. 

Cela faisait des mois que je ressassais dans ma tête le vi*l que j’avais subit quelques mois auparavant sans rien dire à personne. Par honte je n’osais rien dire, j’ai pourtant essayé mais n’ai pas su trouver les mots. Alors me sentant incomprise, j’ai voulu enterrer cette histoire. 

Puis j’ai vécu une rupture douloureuse qui a fait resurgir mes blessures du passé…je n’avais plus la force de les porter toute seule. J’ai fini par en parler. 

La blessure fut encore plus vive une fois mise à découvert. Alors que je m’étais pourtant libérée d’un poids insupportable que j’avais porté des mois durant par instinct de survie, j’avais l’impression de retomber encore plus bas au fond du trou. La honte était de plus en plus grande, et surtout je me rendais compte de tout ce que j’avais perdu en si peu de temps…et je voulais le retrouver. Je voulais avant tout retrouver ma joie de vivre d’avant, afin d’avoir la force de combattre pour retrouver ma pureté, mon innocence et ma dignité perdues. 

Au point où j’en étais je voulais saisir toutes les perches qui m’étaient tendues. Cette retraite qui s’intitulait « Libres et joyeux à la suite du Christ » se présentait au bon moment ! Je n’avais qu’une envie c’était de trouver le chemin de la guérison sans traîner ! Je n’avais ni la patience ni la force d’attendre de commencer ce long chemin douloureux. C’est dans cet état d’esprit que je m’y suis rendue. 

En arrivant à cette retraite, je ne m’attendais pas du tout à retrouver ma joie tout de suite. Je pensais que le chemin que j’avais parcouru jusque là avait été trop douloureux pour pouvoir trouver la guérison rapidement. En réalité je ne voulais pas me faire de faux espoirs non plus : ça aurait été trop dur sinon. 

Le premier jour, je voyais la plupart des participants avec un sourire radieux. Ils chantaient avec le sourire sur les lèvres. Ils avaient l’air heureux. J’avais honte de ne pas savoir partager leur joie. J’avais le sentiment de me comporter comme une rabat-joie. Puis j’ai vu dans leur regard plein d’amour et de lumière : mon sentiment d’être jugée s’envola d’un coup ! J’ai croisé le regard de chacun et ai été touchée par chacun d’eux ! Des larmes me sont montées aux yeux. Je n’ai malgré tout pas osé les laisser couler : vieille habitude que j’avais pris un jour durant mon d’enfance parce que je voulais me protéger et ne plus jamais laisser paraître mes failles. 

Puis le temps de l’enseignement sur la joie est venue. Cet enseignement a été une sorte de révélation pour moi. Il ne m’a pas rapporté ma joie perdue, mais ils m’a donné LES clés pour la retrouver ! L’intervenante nous a expliqué qu’on pouvait avoir de la joie dans tout événement bon ou mauvais en consentant à notre vie en allant jusqu’à dire « et je l’aime ». Sur ce ma sœur a fait un témoignage sur le fait de consentir à la réalité de sa vie. Sur le coup avec ma vision des choses pleine d’incompréhension de révolte et de honte, je voyais mal comment je pouvais trouver la joie dans un vi*l et dans une rupture, comment je pouvais consentir à des situation pareilles et les aimer par dessus le marché !!!! Puis Véronique a parlé de « trouver la joie dans la compassion »…Et ça ça m’a rejoint. Car dans ce que j’avais vécu, une fois que j’ai su en parler, j’ai observé une sorte de mobilisation autour de moi. Ma famille souffrait avec moi, pleurait de douleur avec moi : la compassion était là. 

Ça peut paraître absurde et tordu de se dire que de là je pouvais trouver ma joie, mais en fait ma joie venait surtout de me sentir entourée et aimée jusque dans la souffrance sans être abandonnée seule à ma honte ! Je me sentais aimée tout simplement. Lorsque véronique nous a expliqué tout ça j’ai revu en flash, mon frère que j’ai vu pour la première fois pleurer devant moi : il souffrait avec moi : je me senti aimée par lui et j’ai su que j’avais du prix à ses yeux. Non pas que je ne le voyais pas mais, c’était si discret avant. 

J’ai revu aussi la souffrance l’amour et la compassion dans le regard et la voix de maman et tous mes frères et sœurs. Cette compassion je l’ai retrouvé aussi dans le regard de mes frères et sœurs de la retraite ! Elle était là et pourtant aucun d’eux ne savait quelle souffrance m’habitait. Mais ils souffraient eux aussi, de leurs blessures mais aussi de celles des autres ! C’est ça que j’ai vu dans leur regard ! 

Puis un autre témoignage a été donné du fait que dans la vulnérabilité une relation difficile entre deux personnes peux s’avérer devenir très belle, et de là nous pouvons trouver la joie. Ces paroles m’ont frappées ! En effet depuis toute petites j’avais des relation difficiles voire douloureuses et blessantes avec une de mes sœurs. Le soir, cette sœur est venue me voir dans ma chambre, et pour la première fois, je me suis confiée à elle. Nous avions été toute les deux touchée par ce témoignage et par l’enseignement. Ce moment partagé à été le plus beau que je n’ai jamais vécu avec elle ! Ça a été un baume sur mon cœur profondément et douloureusement blessé ! Ce soir là j’ai su laisser couler mes larmes : sa présence son soutien et son amour était ma protection devant ma vulnérabilité. J’ai ouvert mon cœur, elle a tout accueilli : elle partageait ma souffrance, mes larmes, ma foi et mon espérance aussi. C’est dans cette souffrance que nous avons fait un grand pas, l’une vers l’autre ! Elle a ouvert la bible …et nous sommes tombées sur Jean 16 ; 16-24…Je vous invite a ouvrir la bible…et vous comprendrez le petit clin d’œil que Dieu m’a fait… 

Le lendemain a été douloureux pour moi…le sujet était « qu’est ce qui empêche la joie de venir »…ma réponse était déjà toute faite : la souffrance, la honte et la culpabilité…et l’enseignement du jour ne faisait que confirmer tout cela…j’eus l’impression de retomber de nouveau au fond du trou…alors pour être sûre de me relever, je décidai de m’accrocher à l’enseignement de la veille qui avait été pour moi une sorte de révélation. Je repartais donc avec une clé pour retrouver la joie : le consentement. Le programme s’annonçait chargé et difficile…mais je voulais m’en sortir donc étais prête à tout ! Mon seul désir était de revivre…j’avais refait le plein de force ! 

En fait même si dans le temps des hommes je pensais que la retraite touchait à sa fin, Dieu, Lui voyait les choses autrement : le lendemain soir de le retraite, j’étais comme perdue…je décidai d’ouvrir la bible. Une nouvelle clé m’a été donné : la sagesse qui conduit au bonheur. Ce texte correspondait parfaitement à l’Évangile de la veille : « les vierges folles et les vierges sages »…le message de la veille qu’Il avait essayé de me faire comprendre avait enfin été compris ce soir là : je pouvais continuer à avancer. 

Puis je suis tombée, grâce à la Divine Providence, sur le film qui s’intitule : « Le chemin du pardon » ou « La Cabane » de Stuart Hazeldine. Ce film m’a boulversée ! Il m’a donné deux autres clés : le pardon et l’acceptation du don des larmes !Une phrase en particulier à la fin du fil m’a profondément touchée : C’était lorsque Dieu disait au père affligé par la souffrance de la mort de sa fille alors qu’il avait pardonné à l’assassin de celle-ci : « Il est bon de laisser couler les eaux qui guérissent » Pendant ce temps l’Esprit Saint arrosait la terre de la tombe avec les larmes du père recueillies par ses soins depuis longtemps. De la terre a jailli la vie et un arbre verdoyant s’est élevé grâce à ces larmes ! Ce soir là, j’ai pleuré de souffrance puis mes larmes sont devenues des larmes de joie ! Un sourire radieux est né sur mon visage ! Je me sentais heureuse ! Joyeuse ! Vivante ! Et par dessus tout aimée ! De moi et de Dieu ! 

 J’avais consenti à la réalité de ma vie ! Et je suis allée jusqu’à savoir dire : « Et je l’aime ! Et je m’aime ! Et Dieu m’aime !!! » Aujourd’hui je sais que j’ai retrouvé ma joie d’avant. Je sais que ce qui est fragile, Dieu le fortifie ! Je le crois du plus profond de mon être ! Je repart non pas avec des armes, mais avec des clés qui me permettront d’ouvrir les portes closes de mon chemin , ces clés les voici : Le consentement ou l’acceptation, la compassion, l’espérance, la sagesse, le pardon, le don des larmes, l’amour, et..LA JOIE !!!!!
 

Quelques mois plus tard, pour la premières fois depuis plus d’un an, je reprenais mes pinceaux. Je lâchais mes crayons noirs, fusain graphite et stylos rouges et noirs, pour remettre des couleurs dans mes dessins. Le temps des larmes et de l’expression de la souffrance par l’art devenaient de l’ordre de la mémoire : place à la vie et à la couleur. 

 Avant de peindre, je décidai de prier l’Esprit-Saint pour créer ce qu’Il me soufflerait. Puis je me suis laissée guider. Une fois terminé, j’ai pris du recul sur mon tableau, et là j’ai vu qu’au centre, une forme apparaissait : un foetus. La vie. C’est là que j’ai trouvé ma motivation à revivre : me réparer pour pouvoir un jour accueillir la vie dans ces entrailles qui avaient été déchirées de façon si atroce
 
C’est dans cette optique que j’ai démarré mon chemin de guérison. Nous n’en étions qu’au début. 
C'est là que j'ai trouvé ma motivation à revivre : me réparer pour pouvoir un jour accueillir la vie dans ces entrailles qui avaient été déchirées de façon si atroce
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Extrait Témoignage
Chapitre Le Tableau

Je suis très heureuse d’avoir partagé cela avec vous. N’hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de l’histoire de ce tableau. Et si vous souhaitez témoigner, n’hésitez à à laisser un commentaire. Si par ailleurs vous souhaitez vous aussi mettre en image un témoignage de vie, de joie ou d’épreuve. N’hésitez pas à me contacter sur Instagram en  MP ou par ici. Je vous remercie de m’avoir lue et je vous dis à bientôt pour un nouvel article. 🥰

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